Montparnasse 19

 

1956 - Film de Jacques Becker
Scénario et dialogues : Henri Jeanson (et Max Ophüls non crédité au générique) d'après le roman Les Montparnos de Michel-Georges Michel
Sortie : 4 avril 1957 - Durée : 105 min
Avec : Anouk Aimée, Lili Palmer, Léa Padovani, Gérard Séty, Lila Kedrova, Denise Vernac, Judith Magre, Lino Ventura, Marianne Oswald, Paquerette, Antoine Tudal

En résumé
La vie tragique du peintre Modigliani, entre bouteilles et pinceaux.

Vu dans la presse
(...) Gérard Philipe, vedette de " Montparnasse 19" de Jacques Becker et Henri Jeanson, est donc Modigliani. Le choix a de quoi surprendre car l'artiste et le personnage sont aux antipodes l'un de l'autre. Gérard est le plus lucide des acteurs de sa génération. N'importe quel autre aurait, semble-t-il au premier abord, mieux convenu. (...) Mais c'est Gérard Philipe qui joue le rôle parce que son visage a encore la fragilité de la jeunesse, parce que ses yeux sont capables, sans beaucoup d'effort, de devenir des yeux inspirés, parce que ses cheveux vite dépeignés cachent facilement un front trop lisse pour être celui d'un personnage tourmenté, parce que sa voix peut faire oublier son ironie dans des élans de passion feinte, parce que l'ancien ange de "Sodome et Gomorrhe" peut devenir diabolique, parce que cet éternel vainqueur peut trouver sans effort les accents désespérés du vaincu.
Au moment de "La beauté du diable", René Clair disait de lui : Gérard Philipe, dans ce film, c'est le miracle de l'intelligence". René Clair est bon juge. Par contre de nombreux metteurs en scène disent - et beaucoup d'acteurs reconnaissent - que la trop grande intelligence, la trop grande lucidité gênent les comédiens qui doivent d'avantage suivre leur inspiration qu'écouter leur esprit critique. C'est vrai pour presque tout le monde. C'est faux pour Pierre Fresnay. C'est encore plus faux pour Gérard Philipe. (...)
Et c'est pourquoi notre curiosité de le voir en Modigliani est grande. D'autant plus grande qu'il forme avec Jacques Becker une équipe d'un mérite rarissime, qu'il a pour partenaire la plus merveilleuse comédienne de sa génération : Anouk Aimée et qu'il est impossible qu'il ne sorte pas quelque chose de grand de la rencontre du personnage désormais légendaire de Modigliani et du comédien Gérard Philipe qui a écrit un jour : "Un rôle du genre de ceux que j'aime... une inquiétude dans la tête, des visions dans les yeux - une réincarnation qui heurte." Il écrivait cela au sujet du Faust de "La beauté du diable". C'est encore plus vrai du Modigliani de "Montparnasse 19".
R. Chazal - Ciné Revue n° 46 - 15 novembre 1957

Gérard Philipe vu par
A venir

Publication du récit
Mon film spécial n°641 du 19 novembre 1958 : roman photos de 50 pages