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"Un soir où
le T.N.P. jouait Lorenzaccio, on prit au hasard dix
spectateurs qui entraient au palais de Chaillot et on
leur demanda de décliner leur identité. Il y avait un
professeur agrégé, un tourneur-ajusteur, une retraitée
des P.T.T., un ouvrier verrier, une comtesse, un
journaliste, un libraire, un président honoraire à la
cour des comptes, une sténodactylo et un ministre.
Jamais aucun théâtre au monde n'avait réussi à
rassembler un public aussi disparate.(1)" Gérard
aimait le contact avec le public populaire et son
investissement au T.N.P. n'y est pas étranger. Malgré
son statut de "vedette de cinéma" il n'y reçut
aucune faveur et fut traité comme tous les autres comédiens
de la troupe. Son nom était naturellement placé sur
l'affiche à sa place alphabétique. Un grand regret
plane cependant sur la brillante carrière du comédien
de théâtre : l'éternel refus de Jean Vilar à Agnes
Varda de filmer les représentations qui nous prive
aujourd'hui du plaisir de découvrir Gérard Philipe sur
scène.
(1)
Paris Match n°266 du 1-5 mai 19541942 - Une grande fille toute simple
1943 - Une jeune fille savait
1943 - Sodome et Gomorrhe
1944 - Au petit bonheur
1945 - Federigo
1945 - Caligula
1947 - Les épiphanies
1948 - KMX Labrador
1949 - Le figurant de la gaité
1951 - *Le Cid (199)
1951 - *Le prince de Hombourg (120)
1951 - *La Calendria (3)
1951 - *Mère courage
(18)
1952 - *Nucléa (8)
1952 - *Lorenzaccio (99)
Joué à Broadway en octobre 1958 pour 7 représentations
1952 - *La nouvelle Mandragore (6)
1953 - *Richard II (21)
1954 - *Ruy Blas (84)
1958 - *Les caprices de Marianne (34)
1959 - *On ne badine pas avec l'amour (16)
Le titre des pièces précédé d'un astérisque sont celles présentées dansle cadre du T.N.P.
Entre parenthèses, le nombre de représentations jouées par Gérard Philipe
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